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19 morts dont 18 assaillants dans l’attaque du palais présidentiel

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 Un commando lourdement armé a attaqué, mercredi soir, le palais présidentiel tchadien dans la capitale N’Djamena, faisant 19 morts, dont 18 parmi les assaillants, a précisé à l’Afp le porte-parole du gouvernement. Le commando comptait « 24 personnes », a indiqué le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, dans une vidéo publié dans la soirée sur Facebook. « Il y a eu 18 morts et 6 blessés (côté assaillant, ndlr) et nous déplorons un mort, trois blessés dont un grièvement », a-t-il précisé. « La situation est totalement maîtrisée. (…) Toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée », a-t-il assuré. Selon plusieurs sources sécuritaires, le commando s’est introduit dans le palais présidentiel, où il a été rapidement maîtrisé par la garde présidentielle. Le ministre, qui s’exprimait arme à la ceinture et entouré de soldats depuis le palais présidentiel, n’a pas donné plus de précisions sur les auteurs et la nature de l’attaque, dans son message diffusé en direct et destiné à rassurer la population. L’une des sources sécuritaires a indiqué que les assaillants faisaient partie du groupe jihadiste Boko Haram, que les forces de sécurité tchadienne combattent dans la région du lac Tchad (ouest), frontalière du Cameroun, du Nigeria et du Niger. L’attaque a eu lieu quelques heures après la visite à N’Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants tchadiens, dont un à la présidence avec le chef de l’Etat Mahamat Idriss Déby Itno. Toutes les voies menant vers la présidence ont été rapidement fermées à la circulation. Des chars ont été déployés dans les rues, dont l’un devant le commissariat central, et des policiers en armes postés aux angles des rues. Dans ces quartiers du centre de la capitale, les gens, visiblement inquiets, se sont pressés de reprendre leur voiture ou moto pour rentrer chez eux. Des chars dans les rues Le Tchad a annoncé par surprise fin novembre dernier qu’il mettait fin à l’accord militaire entre Paris et N’Djamena, actant la fin de soixante ans de coopération militaire depuis la fin de la colonisation française. En mai dernier se sont achevées à N’Djamena trois années de transition, avec l’élection de Mahamat Idriss Déby, porté au pouvoir par une junte militaire après la mort de son père Idriss Déby, tué par des rebelles au front en 2021. Ces dernières semaines, le président tchadien a aussi plusieurs fois menacé de quitter la force multinationale mixte (Fmm), formée en 1994 avec le Cameroun, le Niger et le Nigeria, pour sécuriser la région du lac Tchad, en dénonçant la passivité de ses alliés. La Fmm était au départ une force de lutte contre la criminalité transfrontalière principalement, mais son mandat a ensuite été élargi pour inclure la lutte contre les jihadistes, dont les campagnes armées se sont étendues de leur base nigériane aux trois pays voisins. Fin octobre, une attaque de Boko Haram contre une base militaire tchadienne de la région du lac Tchad a fait quinze morts parmi les officiers, selon les autorités tchadiennes. En riposte, le président Déby a « personnellement » lancé une opération baptisée « Haskanite », qu’il a dirigée depuis la province du lac Tchad pendant deux semaines début novembre.

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