L’Aïd al-Adha (en arabe: عيد الأضحى, ʿĪd al-ʾAḍḥā?, « fête du sacrifice ») ou Aïd el-Kebir (عيد الكبير, ʿĪd al-Kabīr, « grande fête », par opposition à l’Aïd el-Fitr appelée Aïd as-Seghir, ou « petite fête »a), est la plus importante des fêtes musulmanes. Elle est appelée Tabaski dans les pays d’ Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale (Tchad, Cameroun) et Ghorban (du mot arabe قربان – qurbān – signifiant littéralement « sacrifice ») en Iran et en Afghanistan. Elle a lieu le 10 du mois de dhoul-hija, le dernier mois du calendrier musulman après waqfat Arafa, ou station sur le mont Arafat et marque chaque année la fin du hadji.

L’Aïd al-Adha porte différents noms, notamment le jour du sacrifice, ainsi que l’Aïd el-Kebir (« la grande fête ») par opposition à l’Aïd el-fitr « la petite fête ».

L’Aïd el-Adha est nommé la Tabaski ou Tobaski (mot sérére ancienne fête religieuse sérére) dans les pays d’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Guinée Gambie et Côte d’Ivoire) et d’Afrique Centrale. En Afrique du Nord, il est appelé Tafaska chez les berbérophones En langue Zarma-Songhay, il est appelé Tchimsi. En Turquie, il est appelé Kurban Bayramı8 et dans les Balkans, Kurban Bajram. En Ethiopie, il est appelé Arefa. En Indonésie, on l’appelle Lebaran Haji, à Bahreïn Aïd hejaj, en Iran Aïd qurban, et en Inde « Bakrid » ou « Bakreed ».

En France, il est parfois désigné par l’expression « fête du mouton ».

Tabaski à Kounkané (Sénégal)

Cette fête commémore la force de la foi d’Ibrahim ( Abraham dans la tradition judéo-chrétienne) à son Dieu, symbolisée par l’épisode où il accepte de sacrifier, sur l’ordre de Dieu, son fils Ismael, quoique le Coran ne précise pas s’il s’agit d’Isaac ou d’Ismael. Dans la tradition judéo-chrétienne, cet épisode est appelé ligature d’Isaac, car le fils à sacrifier s’appelle Isaac.

Après qu’Abraham a accepté l’ordre divin, Dieu envoie l’archange Gabriel (Jibrīl) qui, au dernier moment, substitue à l’enfant un mouton qui servira d’offrande sacrificielle. En souvenir de cette dévotion d’Ibrahim à son Dieu, les familles musulmanes sacrifient un animal (le mouton qui a six mois ou la chèvre qui a deux ans ou le bovin qui a deux ans et qui est entré dans la troisième année lunaire ou le chameau qui a complété cinq ans) selon les règles en vigueur. Notamment, le musulman doit se comporter au mieux avec l’animal, Mouhammed ayant dit : « Certes Allah a prescrit l’excellence dans toute chose. Ainsi lorsque vous tuez, tuez de manière parfaite et si vous égorgez, égorgez de manière parfaite. Que l’un de vous aiguise son couteau et qu’il apaise la bête qu’il égorge» .

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Le jour de Aïd el-Kebir constitue un jour de célébration dans la tradition prophétique musulmane. En effet, dès l’annonce de la vision de la nouvelle lune, les musulmans glorifient la grandeur de Dieu par le takbir . Il est également fortement recommandé de multiplier les aumônes et les cadeaux ce jour-là.

Selon l’orientaliste Eugen Mittwoch, cette fête est une récupération d’une tradition préislamique de sacrifice dans la vallée de Mina.

Dans la tradition musulmane, comme pour le Ramadan, la générosité et la solidarité avec les personnes les plus démunies est mise à l’honneur pendant l’Aïd al-Adha. Un dicton musulman rappelle d’ailleurs que « De toute cette viande de mouton, il n’y a que ce que l’on donne qui profite : ce que l’on a mangé est avalé, ce que l’on a donné est profitable. » Traditionnellement, il est d’ailleurs recommandé de partager la viande en trois : une part pour la famille ayant effectué le sacrifice, une part pour les voisins et les amis, et une part à offrir aux pauvres.

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