Selon le théologien contemporain Cheikh Ibn Uthaymin, il est déconseillé de faire sacrifier pour soi une bête à l’étranger : « Le fait de donner de l’argent pour que l’on pratique le sacrifice pour la personne dans un autre pays est certes contraire à la sunna. En effet la sunna est que la personne pratique le sacrifice dans sa maison pour elle et sa famille ; ils en profitent alors, ils mangent de sa viande et remercient Allah pour ce bienfait.

Par contre, le fait de déplacer le sacrifice vers d’autres pays fait perdre beaucoup de bienfaits, parmi eux : le fait que les rites apparents de l’islam ne sont plus présents dans le pays ; la personne ne prononcera pas le nom d’Allah lorsqu’elle va égorger sa bête, or ceci fait partie des meilleures actions ; la personne ne pourra pas manger de la viande issue du sacrifice, alors que ceci est très important ; la personne ne peut pas être sûre que la viande de son sacrifice a été bien distribuée ; la personne ne peut pas savoir si son sacrifice a bien été pratiqué dans le temps qui lui est imparti ; la personne ne sait pas précisément quand sa bête sera sacrifiée et donc elle ne peut pas savoir à quel moment il lui est possible de nouveau se couper les ongles et les poils, etc.

A herder stands by his sheep that are for sale as he waits for customers, two weeks ahead of Eid al-Adha, locally known as Tabaski, at a livestock market in Dahra Djolof, Senegal June 13, 2023. REUTERS/Zohra Bensemra

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