La Première Dame du Sénégal, Marie Khone Faye, a pris l’engagement d’être le porte-étendard de l’éducation des filles au Sénégal en menant le plaidoyer auprès des autorités étatiques. Elle s’exprimait, hier jeudi, à Diamniadio, à l’occasion de la Journée nationale de l’éducation des filles dont elle est la marraine.
Le Sénégal a célébré, hier, la Journée nationale dédiée à l’éducation des filles. Un événement placé cette année sous le parrainage de la Première dame de la République Marie Khone Faye. Elle a saisi l’occasion pour faire un plaidoyer en faveur de l’accès et du maintien des filles à l’école. D’après la première épouse du Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, le bien-être des femmes et des enfants demeure une préoccupation majeure pour le Sénégal. En effet, explique-t-elle, ce groupe, souvent « vulnérable », nécessite une « attention particulière », à travers des initiatives qui favorisent leur éducation de qualité, leur autonomisation et leur bien-être. Selon Mme Faye, le Sénégal a tous les atouts pour devenir un exemple de progrès et de solidarité au niveau international. « Pour ce faire, nous devrons, ensemble, mobiliser toutes les forces vives de la Nation afin de surmonter les défis et de bâtir un devenir meilleur pour tous et toutes. Ainsi, nous contribuerons à la construction d’une société plus juste et plus équitable tel que préconisé par l’Agenda de la transformation nationale Sénégal 2050. Je souhaite que cette année nouvelle soit marquée par des actions concrètes en faveur de nos filles », a-t-elle lancé. Elle note que cette journée est un « moment précieux » pour mettre en lumière l’importance vitale de l’éducation pour toutes les filles du Sénégal. « Cet événement incarne notre vision commune d’un avenir où chaque fille quels que soient son lieu de naissance, son statut, aura les mêmes chances d’apprendre, de grandir et de participer pleinement au développement socio-économique du pays », a-t-elle dit. « Des filles éduquées jouent un rôle essentiel dans la santé et le bien-être de leur famille » Le thème de cette année, « L’équité sociale et scolaire, pour une éducation inclusive et de qualité, au cœur de nos missions », reflète, aux yeux de la Première Dame, l’importance de l’éducation des filles dans le développement socioéconomique. En effet, relève Marie Khone Faye, lorsqu’une fille reçoit une éducation de qualité dans le cadre formel ou dans les daaras, non seulement elle acquière des compétences et des connaissances mais elle développe également la confiance en soi. D’ailleurs, elle trouve que des filles éduquées jouent un rôle essentiel dans la santé et le bien-être de leur famille. Elles contribuent aussi à la réduction de la pauvreté et participent à la vie économique et sociale de leur communauté. « Chères filles, vous êtes au cœur de cette transformation nationale inscrite dans l’Agenda Sénégal 2050. Votre engagement pour une éducation inclusive de qualité constitue un levier pour la mutation économique et sociale de notre pays et appelle à un changement profond et durable de notre société », a-t-elle soutenu. Selon la Première Dame, par leur détermination, leur créativité et leur sens de responsabilité, les filles parviendront à amener les autorités étatiques à intégrer parfaitement cette dynamique de transformation systématique. « Cela, afin de réduire les inégalités et de créer une société plus juste et plus solidaire », dit-elle. Un appel pour une action collective « Je lance un vibrant appel à l’action collective pour l’accès et le maintien de toutes les filles à l’école qui est, par ailleurs, un droit consacré par notre constitution », a laissé entendre Marie Khone Faye. « Cet objectif est la nôtre car, malgré les acquis certains, les défis restent énormes. Je me fais le porte-étendard de cette cause et je m’engage à vos côtés, pour que toutes les filles aillent à l’école et s’épanouissent dans un environnement scolaire sûr, sécure », affirme-t-elle. Elle compte porter le plaidoyer pour la promotion de l’éducation des filles au Sénégal.
Lancement imminent d’une plateforme de souscription volontaire
Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a présidé, hier, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad), la Journée nationale de l’éducation des filles (Jnef), placée sous le thème : « Pour une éducation inclusive de qualité, les filles s’engagent et engagent la communauté ». Il a annoncé la mise sur pied des initiatives de soutien avec le lancement imminent d’une plateforme de souscription volontaire pour des actions concrètes en faveur de l’éducation des filles.
L’éducation des filles occupe une place importante dans la nouvelle vision déclinée par le ministère de l’Éducation nationale qui vise à faire évoluer le système éducatif vers une société éducative inclusive et efficiente. Le ministre Moustapha Guirassy, qui présidait la célébration de la Journée nationale des filles, l’a longuement rappelé dans son allocution. « Nous sommes aujourd’hui portés par une dynamique de progrès, d’inclusion et d’égalité des chances », déclare-t-il. Le ministre est revenu sur l’importance de la scolarisation des filles. Il l’appréhende comme un catalyseur majeur de développement à la fois humain, sanitaire, économique et social. « Toute femme qui enfante, accouche d’une destinée : À combien de belles destinées renoncerions -nous en négligeant l’éducation de la jeune fille ? Notre nation ne peut se permettre un tel gaspillage, une telle catastrophe dans ce contexte de quête de souveraineté et de prospérité », souligne-t-il. Moustapha Guirassy a saisi l’occasion pour réaffirmer l’engagement de son ministère à œuvrer, de manière collective, pour garantir à chaque fille, sans exception, une éducation de qualité, inclusive et équitable. Il a souhaité offrir à celles-ci, les mêmes opportunités pour leur épanouissement personnel, mais aussi pour le développement de notre pays. À cet effet, le ministre a profité de la cérémonie pour annoncer officiellement le lancement imminent d’une plateforme de souscription volontaire destinée à soutenir les efforts en faveur de l’éducation des filles. Cette initiative, explique-t-il, s’inscrit pleinement dans la volonté de promouvoir un financement souverain de notre système éducatif et de construire une société toujours plus éduquée. De surcroît, le ministre déclare avoir donné des instructions pour le déploiement sans délai d’un plan d’accompagnement des jeunes filles. Celui-ci, dit-il, en phase de validation, devra permettre de prévenir le décrochage scolaire et de permettre aux filles de poursuivre leurs études avec succès. Revenant sur le thème « Pour une éducation inclusive de qualité, les filles s’engagent et engagent la communauté », le ministère a souligné son importance cruciale du fait qu’il permet d’amplifier les voix des jeunes filles et de leur offrir un espace pour exprimer leurs rêves et leurs aspirations. Le ministre s’est réjoui de la présence de la marraine, la Première dame, qui s’est engagée pour la cause de l’éducation des filles et la réduction des inégalités.