L’armée israélienne a bombardé jeudi la bande de Gaza, au moment où les États-Unis menacent pour la première fois de cesser des transferts d’armements à Israël en cas d’offensive majeure dans la ville surpeuplée de Rafah, à la frontière égyptienne.
Il s’agit de l’avertissement le plus sévère des États-Unis, un proche allié d’Israël et son principal fournisseur d’armements, depuis le début de la guerre contre le Hamas dans le territoire palestinien, déclenchée le 7 octobre par une attaque sanglante du mouvement islamiste sur le sol israélien.
« Les chars et les avions tirent », a témoigné Tarek Bahloul, un habitant dans une rue déserte : « Toutes les minutes, on entend une roquette et on ne sait pas où elle va atterrir ».
Défiant les mises en garde internationales, l’armée israélienne a mené depuis mardi des incursions qualifiées de « ciblées » dans l’est de Rafah et pris le contrôle du passage frontalier avec l’Égypte, verrouillant la principale porte d’entrée pour les convois d’aide humanitaire vers le territoire assiégé.
L’armée a indiqué avoir rouvert mercredi Kerem Shalom, un point de passage entre Israël et la bande de Gaza, proche de Rafah, fermé durant trois jours après des tirs de roquettes revendiqués par le Hamas.