Des centaines d’étudiants américains organisent, depuis la mi-avril, des « campements en solidarité avec Gaza » devant leurs universités. Malgré la répression policière, ce mouvement s’est propagé dans tout le pays et au-delà. De Paris à New York, de Sydney à Atlanta, les étudiants sont au cœur des manifestations en faveur de la Palestine depuis environ dix jours.

À Sciences Po Paris, en France, certains étudiants ont bloqué le campus en signe de protestation contre la guerre à Gaza et les liens entre leur école et des institutions israéliennes. Après des discussions avec la direction et une intervention policière, ils ont finalement levé le blocus. D’autres universités ont également été le théâtre de mobilisations étudiantes, bien que moins médiatisées politiquement ou médiatiquement.

Bien que des manifestations en faveur de la Palestine, y compris dans les universités, aient lieu régulièrement en France depuis le début de la guerre le 7 octobre, les manifestations les plus récentes semblent en partie inspirées par les événements sur les campus américains, particulièrement médiatisés depuis mi-avril.

En Islande, la télé publique diffuse en direct une rencontre dans une université en soutien à la #Palestine

En Espagne, le gouvernement salue les manifestations des étudiants contre le génocide à #Gaza.

Pendant ce temps, en France, US, Allemagne, on réprime les manifestants… pic.twitter.com/xbsQNacoG9— Desertup (@Desertup) May 8, 2024

A participant holds a placard as students gather during a « Walkout to fight Genocide and Free Palestine » at Bruin Plaza at UCLA (University of California, Los Angeles) in Los Angeles on October 25, 2023. – Thousands of people, both Israeli and Palestinians have died since October 7, 2023, after Palestinian Hamas militants based in the Gaza Strip, entered southern Israel in a surprise attack leading Israel to declare war on Hamas in Gaza the following day. (Photo by Frederic J. BROWN / AFP)

Ces « campements en solidarité avec Gaza », où des centaines d’étudiants se rassemblent jour et nuit devant leurs universités sans bloquer l’accès, ont gagné en intensité après l’arrestation d’une centaine d’étudiants de l’université prestigieuse de Columbia à New York le 18 avril.

Les revendications des étudiants varient selon les universités, mais vont au-delà de la simple opposition à la guerre à Gaza. Par exemple, les étudiants mobilisés à CUNY, une institution publique de la ville de New York et l’une des plus grandes du pays, demandent la démilitarisation de leur école (c’est-à-dire l’absence de policiers sur les campus) et la gratuité des frais de scolarité. Ceux de NYU, une université privée de New York, exigent la fermeture d’un campus de l’institution à Tel Aviv.

Malgré ces différences, les différentes organisations se rejoignent sur plusieurs revendications principales : un appel au cessez-le-feu, à la libération palestinienne, la reconnaissance d’un génocide en Palestine, le désinvestissement des universités vis-à-vis des entreprises impliquées dans la guerre à Gaza et le boycott des institutions israéliennes.

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