Des acteurs des transports routiers du Sénégal, se disant victimes de la concurrence déloyale de types de transports dits “irréguliers” et de tracasseries en tous genres sur tous les axes routiers du pays, appellent à un assainissement de leur secteur et à une meilleure application de la réglementation la régissant.
Les transporteurs routiers concernés, membres de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), ont fait ce plaidoyer au cours d’une assemblée générale qu’ils ont tenue ce week-end à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack.
Des représentants des chauffeurs, des transporteurs et divers acteurs du secteur des transports routiers des quatorze régions du pays ont assisté à cette assemblée générale, dont le but était de discuter des difficultés auxquelles le secteur se trouve confronté.
“Notre secteur est envahi d’intrus, et cela, les autorités ne peuvent pas le savoir, de même que les forces de défense et de sécurité. C’est pourquoi nous demandons à l’État de nous permettre de pouvoir jouer notre partition afin d’assainir ce secteur qui est infecté par un désordre indescriptible”, a affirmé Alassane Ndoye, le secrétaire général national de leur syndicat, par ailleurs député à l’Assemblée nationale.
“Nous demandons aux autorités […] de nous aider à la régularisation de notre secteur qui est confronté à une rude concurrence déloyale de types de transports irréguliers, à des tracasseries sur les différents axes routiers”, a-t-il dit.
Le syndicaliste, par la même occasion, a invité les chauffeurs à un changement de comportement sur les routes pour éviter les accidents de la circulation qui causent “beaucoup de dégâts”, déplore Alassane Ndoye.
Il a insisté sur le renouvellement et/ou du renforcement du parc automobile et plaidé pour la mise en place d’une mutuelle de santé à l’échelle nationale au profit des acteurs des transports routiers ainsi que d’une coopérative des chauffeurs et transporteurs du Sénégal.
A l’en croire, les transporteurs veulent prendre en charge par eux-mêmes la question du renouvellement du parc automobile.
Aussi a-t-il appelé les pouvoir publics à davantage impliquer les acteurs dans le processus d’acquisition des véhicules pour le compte du programme de renouvellement du parc automobile.
Bouly Diédhiou, président de la gare routière de Kolda (sud), a lui soutenu que les organisations de chauffeurs et de transporteurs, “très bien structurées”, sont dans de “bonnes dispositions” pour mettre en place une banque qui leur est dédiée.
source aps